Premier conseil :
- Ne manquez pas un seul post de ce blog !
Savez-vous ce qu’est vraiment le bouddhisme ?
C’est l’enseignement de Bouddha, oui, mais encore ? La question qui semble toute bête, et qui pourtant m’est toujours apparue comme un casse-tête, tant vaste est l’éventail des réponses possibles :
« Qu’est-ce que le bouddhisme ? »
Pour y répondre, voici les explications les plus claires et les plus pertinentes que je puisse formuler :
Ce que le bouddhisme n’est pas
Le bouddhisme n’est pas une philosophie, certainement pas un mode de vie, et encore moins une religion.
Ce que le bouddhisme est
C’est un exposé exhaustif des choses telles qu’elles sont : tout ce qui constitue l’univers, le processus d’apparition et disparition de la conscience, le fonctionnement de l’existence, les lois naturelles, les caractéristiques de toute chose, etc.
Et qu’est-ce que la pratique bouddhique ?
C’est une méthode destinée à se libérer de tout ce qui est conditionné, afin de mettre un terme définitif à toute insatisfaction.
Bouddha n’a jamais exhorté au moindre rituel. Ce qu’il a recommandé avant tout, c’est une vigilance pleine sur les objets mentaux et physiques, dans l’instant présent, afin de connaître l’esprit.
Un enseignement à contre-courant de tout
Le bouddhisme est un enseignement qui va à contre-courant de tous les mouvements (religieux, philosophiques, spirituels ou idéologiques).
Les enseignements du bouddhisme n’incitent pas une seule fois à l’adoption d’une croyance. Il s’agit au contraire de se défaire de toutes ses croyances. Parce que la croyance est façonnée à l’aide de pensées, et les pensées sont ce qui voile la réalité.
- On ne cherche pas à croire, mais à percevoir, à comprendre.
- On ne cherche pas à obtenir quelque chose, mais à tout lâcher.
- On ne cherche pas à acquérir un surmoi, mais à se défaire du moi.
- On ne cherche pas à être quelque chose, mais à ne plus être.
- On ne cherche pas à obtenir quelque chose, mais à renoncer.
- On ne cherche pas à entamer un processus, mais à cesser.
- On ne cherche pas le bonheur, mais à mettre un terme au malheur.
Bouddha a dit :
« Je n’enseigne que le mal-être et la cessation du mal-être. »
Le principal problème avec le bouddhisme
Les interprétations maladroites, qui font rage. Elles sont diffusées en masse par des individus généralement très bien intentionnés, mais malheureusement avec des vues encore erronées.
Se fier à la source – le tipitaka – n’est pas chose aisée, car les textes canoniques sont souvent difficiles à interpréter. Il faut avoir la "chance" de trouver un enseignant compétent.
Au plus profond de l’esprit
Quelles que soient ses convictions, cet enseignement vaut vraiment la peine d’être étudié, mais surtout pratiqué ! Personnellement, je n’ai jamais rien connu qui soit à la fois aussi intéressant, important et efficace. Selon moi, il n’existe rien qui puisse être aussi complet, profond et utile à tous.
conseil :
- N’attendez pas une minute de plus pour étudier et mettre en pratique les enseignements bouddhiques.
Se guérir de l’insatisfaction
La résidence de l’€uropéen moyen du XXIe siècle n’est certes pas aussi spacieuse que celle du Roi Soleil, son alimentation pas aussi raffinée, mais son confort de vie est nettement supérieur.
Cependant, l’Européen est quasi continuellement insatisfait de mille et une choses. L’insatisfaction est une maladie mentale qui rend malheureux quand on n’a aucune raison de l’être. Comment cette maladie se contracte ? Chaque facilité obtenue est aussitôt considérée comme acquise. Et dès qu’elle nous fait défaut, on a du mal à l’accepter, on ne peut le tolérer. C’est aussi simple que cela. Offrez un beau jouet à un bébé, et retirez-le lui aussitôt. Il hurlera comme si ce jouet lui avait toujours appartenu. Un renonçant est une personne qui comprend qu’il n’est pas un bébé.
Même s’il n’a pas encore atteint le plein accomplissement, le renonçant vit déjà dans le bonheur, bien qu’il soit démuni ! Comment expliquer une telle prouesse ? Le renonçant considère tout le temps qu’il n’a rien. Il perçoit donc tout ce qui lui est donné comme un bienfait, un cadeau de la Nature, et il ne s’y attache pas. Dans un verre à moitié vide, où d’autres y voient un manque, il y voit un océan d’abondance.
Comment un renonçant pourrait-il connaître l’insatisfaction, alors qu’il n’a aucune attente ? Il demeure dans la puissante simplicité de l’instant présent. Vivant de la sorte, tout ce dont il a besoin vient naturellement à lui, car la Nature nous donne toujours ce qu’on mérite. Seul le désir crée les obstacles.
conseil :
- Chaque fois que vous sentez un désir apparaître en vous, rappelez-vous que ce sont les désirs qui génèrent tous vos problèmes !
Gardez votre esprit bien au chaud !
Dans la nuit, ma bouillote me tient chaud, car je l’ai remplie d’eau bien chaude. Quand arrive le matin, à mon grand étonnement, elle est encore tiède. Comme la chambre est froide, la bouillote devrait l’être aussi au bout de quelques heures. Je réalise soudain que si elle est tiède, c’est parce que c’est moi qui lui tient chaud.
Avec la bienveillance c’est la même chose. Si vous cultivez une bienveillance rayonnante, vous stimulerez naturellement les éléments favorables de toutes les personnes rencontrées. Si vous croisez plus de personnes chaleureuses qu’un individu enclin à la morosité, c’est parce que c’est vous qui leur « tenez chaud » !
quelques conseils :
- Ne sous-estimez jamais le pouvoir de la bienveillance !
- Souvenez-vous que ceux qui ont des comportements nuisibles ont besoin de votre bienveillance plus que les autres.
- Gardez à l’esprit que l’univers fait preuve de bonté et de compassion envers vous selon la même mesure que vous en avez vous-même avec les autres.
La réadaptation
Depuis mon retour de Birmanie, on me demande parfois "si je me suis bien réadapté", ce qui ne manque pas de me faire sourire. Pour moi, la question d’adpatation (ou de réadaptation) ne se pose pas. Quels que soient le lieu, le moment et situation, mon état d’esprit ne diffère guère.
Quand on vit la voie du juste milieu, on épouse l’instant présent. On échappe donc à l’aliénation du mental. Vivant ainsi, on prend l’habitude de se contenter du minimum. De ce fait, les événements externes ne génèrent plus d’attachements, ils n’ont pas plus d’effet qu’une flamme sous une bûche trempée ; ça peut chauffer un peu sur le moment, mais le feu ne prend pas.
Autrement dit, aucun changement – même radical – ne peut créer d’emprise émotionnelle lorsqu’on ne se laisse pas diriger par le flot de ses pensées. Par conséquent, aucun choc, ni sentiment de nostalgie ou de déséquilibre ne peut enflammer l’esprit. Grâce à mon esprit éduqué à vivre dans l’instant et à l’accueillir tel qu’il se présente, je n’ai jamais besoin de "m’adapter".
Bien sûr, s’il fait un froid de canard, je mets une veste chaude et des chaussettes, et si je suis en visite chez des naturistes, j’ôterais mon caleçon (pardonnez-moi, mais renonçant déjà à peu près à tout, je n’ai pas trouvé un meilleur exemple). Mais nous ne parlons pas là d’adpatation physique, n’est-ce pas ?
Vraisemblablement, la question concerne l’inconfort mental dû au décalage entre une nouvelle situation et un état psychique discordant, voire incompatible avec cette nouvelle donne. Ce décalage se produit quand on s’attache à la situation disparue. Pour quelle autre raison, sinon ?
On en revient toujours au même point : tous les problèmes psychologiques, émotionnels et sociaux prennent racine dans les attachements. Ah, ces sacrés attachements !
En résumé, un esprit détaché et présent est étranger au problème de l’adaptation, car il est déjà, par essence, adapté à tout.
quelques conseils :
- Entraînez-vous à élargir votre capacité – et rapidité – d’adaptation à chaque événement susceptible de vous déstabiliser. De quelle façon ? En essayant d’être plus spectateur et moins acteur de votre existence !
- Pour goûter aux joies indescriptibles du détachement, tentez de saisir chaque opportunité d’être contenté(e) avec ce dont vous disposez déjà.
- En lisant ces posts, faites parfois une pause entre les paragraphes pour prendre le temps de réfléchir un peu.
- S’il y a des points que vous saisissez mal, n’hésitez pas à me contacter.
Évasions
C’est le titre de mon dernier livre : un recueil de 10 nouvelles, écrites en prison, dans le but d’enseigner le français à trois détenus très assidus. Ils avaient du temps à consacrer, c’est l’avantage d’être en prison !
Voici la nouvelle que j’ai écrite en dernier : L’école des dieux, et voilà le résumé détaillé, d’où vous pourrez télécharger le recueil au complet, en PDF : Évasions.
conseil :
- Ne vous considérez pas comme une vulgaire créature condamnée à suivre les volontés d’un créateur. Soyez LE créateur de votre vie, et acceptez la responsabilité du moindre de vos actes. Voilà un moyen efficace de progresser à grands pas vers l’accomplissement intérieur.
Profitez du spectacle !
Près de 100% des humains sont des acteurs. Chacun incarne son rôle, qui le rend aveugle. Investi "corps et âme" sur la scène de ses désirs, problèmes et émotions, il ne voit pas la liberté qui l’entoure. Et la liberté dont je parle n’est pas celle perçue par ceux qui jouent la comédie de la vie matérielle et mentale. Quand on est acteur, on ne peut même pas imaginer une telle liberté. Pourtant, pour accéder à une telle liberté, il suffit de ne plus jouer, de ne plus s'identifier à ce rôle endossé depuis la naissance (et même bien longtemps avant, paraît-il). Il suffit de s'asseoir tranquillement et de se contenter d'observer.
En tant que spectateur, on peut voir le monde à nu, sans distorsions, ni filtres Instagram ni effets spéciaux. On distingue toute la vanité des rôles (le sien comme ceux des autres). Par conséquent, on ne peut plus vouloir s’y accrocher. Fini d’être un perpétuel et misérable bouffon ! Place au spectateur, qui voit tout, qui regarde avec soin à l’intérieur de lui, au plus près de l’instant présent.
L’habitude de figurer dans ce film sans fin et sans happy end est si puissante qu’il n’est pas facile de prendre place sur le srapontin sans plonger à nouveau dans le captivant film de l’existence. Le diable est le meilleur des metteurs en scène ! Alors, comment devenir un spectateur à plein temps ? Il n’y a pas de secret : il faut essayer souvent, encore et encore.
Asseyez-vous donc paisiblement, les jambes croisées, sans plus chercher à faire quoi que soit d’autre que d’être pleinement présent.
Profitez du spectacle !
conseil :
- Pour contempler le "film de la vie" sans se laisser prendre par l’histoire, ne soyez pas comme un spectateur ordinaire. Soyez comme un critique professionnel, qui, laissant de côté toute émotion, scrute chaque détail pour comprendre précisément comment le film est construit.
14 mois de prison en Birmanie
Dans le « pays le plus bouddhiste de la planète », des officiers militaires m’ont séquestré deux semaines, avant de me jeter en prison. Condamné à douze ans de détention, j’ai été libéré après seulement 14 mois, le 1er octobre dernier.
Le motif ? Une scène de notre dernier film (celle qui suit le générique de début) a été mal interprétée. Yonyon, douze ans (l’actrice principale) sermone un moine, dans le but qu’il s’améliore, et non pour « insulter la noble communauté des moines », comme l’ont prétendu les autorités birmanes. Tous les acteurs du film ont été emprisonnés, même ceux qui ignoraient jusqu’à l’existence de la scène.
C’est ainsi que j’ai tout perdu : la vie bien huilée que je menais en Birmanie, notre million d’abonnés qui suivaient nos créations sur TikTok, et le matériel qu’ils m’ont confisqué et détruit : ordinateur, smartphone, clés USB, etc. Ce qui signifie plus d’accès à mes anciens comptes, blog et contacts, ainsi que la perte de l’intégralité de mon data : vidéos, photos, logos, textes, mots de passe, banque de bruitages, recette secrète de la pizza, et tant d’autres choses…
Bref, un reset complet ; une belle opportunité de tout lâcher, de repartir à zéro, de commencer une nouvelle vie, toute propre, toute neuve…
La prison ? Une aventure pleine de défis, mais aussi une riche expérience. Et ça me fait un tas de choses à raconter ! Si j’ai bien compris une chose, c’est que la véritable prison est intérieure ; c’est celle qu’on se construit soi-même.
Je vous invite donc, si ce n’est déjà fait, à visionner notre dernier long-métrage (sur YouTube, durée : 1 h 15) :
N’espère rien !
Il y a de quoi écrire un livre de toute cette histoire, et c’est précisément ce que je suis en train de faire ! Voici en avant-première, le premier jet du premier chapitre :
L’épreuve du cachot
Et pour la pizza, ne vous en faites pas, je la fais encore mieux maintenant ! Si vous aimez ça, venez donc la goûter !
conseil :
- Si vous ne souhaitez pas expérimenter les peines et joies de la vie carcérale, évitez de réaliser un film en Birmanie. Autrement, quittez le territoire avant de le publier !